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Comment s’organise la lutte antispéciste en Allemagne ? Cette notion est-elle entrée dans les mœurs ? Comment le véganisme s’est-il intégré dans la culture germanique ? Rencontre avec Malte Hartwieg, président de l’association Jeder Tag zählt (Chaque jour compte), basée à Prien am Chiemsee, en Haute-Bavière.
Parle-nous de l’association, son histoire, ses actions...
Malte Hartwieg : Nous nous engageons pour les animaux. Nous pensons que les animaux ne sont pas là pour être mangés, transformés en vêtements ou subir des expériences scientifiques. Tout cela leur inflige des souffrances inutiles. Aucun animal ne veut mourir. Nous soutenons notamment des sanctuaires dans le monde entier, des projets pour les chiens de rue en Europe de l’Est et travaillons également sur une centaine d’autres projets.
Les gens ne voient pas ce qui se passe derrière les portes des abattoirs. Et certains ne veulent pas le voir, d’ailleurs.
Comment l’antispécisme est-il perçu en Allemagne ? Y a-t-il beaucoup d’activistes ?
C’est le mouvement social qui connaît la plus forte croissance au monde. L’Allemagne ne fait pas exception. Nous recevons chaque jour de très nombreux messages de non-véganes qui veulent devenir véganes ou de véganes qui souhaitent s’engager davantage pour les animaux et cherchent des moyens de devenir encore plus actifs. Dans les deux cas, nous accompagnons les gens.
J’ai écrit un livre intitulé Comment sauver le monde, où il est question de véganisme : comment vivre au quotidien, comment consommer, comment gérer la critique. Nous le distribuons gratuitement afin d’aider le plus de personnes possible et, partant, les animaux.
Comment sauver le monde
(La seule chose que vous allez regretter, c’est de ne pas l’avoir fait plus tôt.)
Le véganisme est-il entré dans les mœurs ?
On considère comme normal de supprimer des animaux, de les inséminer artificiellement, de les engraisser, de les enfermer dans des halles obscures et de les égorger. Mais cela ne signifie pas que c’est moralement juste. À mes yeux, c’est un crime. Le problème est que les gens ne voient pas ce qui se passe derrière les portes des abattoirs. Et certains ne veulent pas le voir, d’ailleurs. Nous voulons leur ouvrir les yeux et c’est ce que nous faisons, chaque jour avec un peu plus de succès.
Comment la lutte antispéciste converge-t-elle, dans l’opinion publique mais aussi dans le combat que mènent les différentes associations, avec les autres luttes qui se battent contre les discriminations basées sur des critères arbitraires (sexisme, racisme, homophobie, etc.) ?
Chez nous, ce sont les animaux qui passent avant tout. Je ne peux donc pas en juger.
On considère comme normal de supprimer des animaux, de les inséminer artificiellement, de les engraisser, de les enfermer dans des halles obscures et de les égorger. Mais cela ne signifie pas que c’est moralement juste.
Comment l’exploitation animale a-t-elle évolué en Allemagne au cours des dernières années ? Quel avenir est promis aux animaux, d’après toi ?
Je ne sais pas à quoi ressemblera le futur pour les animaux. Ce que je sais, en revanche, c’est que jusqu’à mon dernier souffle, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que les gens prennent conscience que les animaux éprouvent des sentiments exactement comme nous. Et qu’ils veulent vivre, exactement comme nous.
// Deutsch
Wie organisiert sich der antispeziesiste Kampf in Deutschland? Ist dieser Begriff heute üblich geworden? Wie hat sich Veganismus in die deutsche Kultur integriert? Gespräch mit Malte Hartwieg, Vorstandsvorsitzender des Vereins Jeder Tag zählt in Prien am Chiemsee (Oberbayern).
Erzähle ein wenig über den Verein, seine Geschichte, seine Aktionen...
Malte Hartwieg: Wir setzen uns für die Tiere ein. Wir finden, dass Tiere nicht dazu da sind, gegessen zu werden, nicht dazu, Kleidung aus ihnen zu machen und nicht dazu, an ihnen herum zu experimentieren. Das alles verursacht unnötiges Leid. Kein Tier möchte sterben. Außerdem unterstützen wir Lebenshöfe rund um die Welt, Straßenhundprojekte in Osteuropa und setzen weitere hundert Projekte um.
Das Problem ist, dass die Menschen nicht sehen, was hinter den Türen der Schlachthäuser passiert. Und einige wollen es auch nicht sehen.
Wie wird Antispeziesismus in Deutschland betrachtet? Gibt es viele Aktivisten?
Die vegane Bewegung ist die schnellstwachsende soziale Bewegung der Welt. Auch in Deutschland. Wir bekommen täglich unzählige Nachrichten. Nicht-Veganer möchten vegan werden, Veganer möchten sich noch mehr für die Tiere einsetzen und suchen Wege, noch aktiver zu werden. In beiden Fällen helfen wir.
Ich habe ein Buch geschrieben, das heisst Wie man die Welt rettet. Darin wird ganz einfach erklärt, was eine vegane Lebensweise ist, wie man lebt, was man in den Einkaufswagen packen kann, wie man mit Kritik souverän umgeht. Wir geben es kostenlos heraus. Denn wir möchten so vielen Menschen wie möglich damit helfen. Und damit helfen wir den Tieren.
Ist Veganismus heutzutage üblich geworden?
Es ist normal, Tiere zu unterdrücken, sie gewaltsam künstlich zu befruchten, sie zu mästen, in dunklen Hallen einzusperren und ihnen die Kehle durchzuschneiden. Doch das bedeutet nicht, dass es moralisch korrekt ist. In meinen Augen ist es ein Verbrechen. Das Problem ist, dass die Menschen nicht sehen, was hinter den Türen der Schlachthäuser passiert. Und einige wollen es auch nicht sehen. Wir wollen ihnen die Augen öffnen. Und das tun wir. Jeden Tag ein bisschen erfolgreicher.
Wie nähert sich der antispeziesiste Kampf – in der öffentlichen Meinung wie auch in den von den verschiedenen Vereinen geführten Aktionen – den anderen Kämpfen gegen Diskriminierung basierend auf arbiträren Kriterien (Sexismus, Rassismus, Homophobia, usw.)?
Bei uns stehen die Tiere im Vordergrund. Ich kann das nicht beurteilen.
Es ist normal, Tiere zu unterdrücken, sie gewaltsam künstlich zu befruchten, sie zu mästen, in dunklen Hallen einzusperren und ihnen die Kehle durchzuschneiden. Doch das bedeutet nicht, dass es moralisch korrekt ist.
Wie hat sich die Tierausnutzung in Deutschland in den letzten Jahren entwickelt? Deiner Meinung nach, welche Zukunft können die Tiere erwarten?
Ich weiss nicht, wie die Zukunft für die Tiere aussieht. Aber ich weiss, dass ich bis zu meinem letzten Atemzug alles dafür tun werde, den Menschen verständlich zu machen, dass Tiere genauso fühlen wie wir. Dass sie genauso den Wunsch zu leben haben.
- propos recueillis par CL -
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